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Rien à redire, la beauté du monde faite blog

L'interview d'Emilie parue dans feu mon webjournal satirique francophone de bon goût avait été publiée en septembre 2015. Elle est republiée, avec l'accord de l'impétrante, à l'occasion de sa nouvelle interview, dont on trouvera le lien en bas de cette page car le blog suprême est merveilleusement bien programmé.

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Emilie lors de sa première interview
Emilie lors de sa première interview

Ce fut encore un de ces jours merveilleux que nous réserve le web deux point zéro qui fit se rencontrer Maître Roger et la dénommée Emilie (au cube), auteure du blog «Rien à redire». Alors qu'il venait de lancer son habituel appel à une nouvelle interview, Emilie répondu dans l'immensité dudit web : «j'aime bien tes interviews». En s'adressant ainsi à l'ego du Rédacteur Suprême, Emilie ne pouvait que susciter son enthousiasme, sentiment de bien-être qui fut décuplé par la lecture attentive des merveilleux textes de son blog et la préparation des questions sur mesure pour atteindre ce soir la perfection deux point zéro de la publication de cette interview. Entre ici, Emilie, dans le Panthéon bien désinformé des blogueurs et blogueuses, où la place à la droite du Rédacteur Suprême t'est dignement promise.

Ton blog se titre «Rien à redire, vrac intellectuel et frivole» ; quelles sont tes définitions personnelles de «vrac», «intellectuel» et «frivole» ?

Je cherchais un sous-titre qui puisse résumer, non pas le contenu du blog, mais plutôt son atmosphère. J'aime beaucoup le mot «vrac», pour sa sonorité, le caractère très court de ce vocable et les images qu'il suscite. C'est aussi un terme qui danse avec mon état d'esprit : mon vrac, c'est mon bazar à moi, ce que je peux offrir tout à trac. J'ai qualifié ce «vrac» d'«intellectuel», d'une part, car j'ai à coeur de croire que de chercher à donner une perspective et une lecture du monde ne peut continuer d'être perçu de manière négative (la représentation du mot «intellectuel» aujourd'hui fait si pale et triste figure !), et de «frivole» d'autre part, car il me paraît tout aussi important de privilégier la légèreté et l'insouciance dans un contexte où la morosité me semble souvent de mise.

Pourquoi «rien à redire» ? Tu n'aimes pas de re-répéter ?

A mon sens, cette lexie possède intrinsèquement plusieurs niveaux de lecture et l'ambiguïté de sa compréhension m'amuse beaucoup. D'une part, s'il n'y a «rien à redire», c'est que le propos ne peut être contesté, en quelque sorte, et donne l'assentiment de celui qui le prononce. D'autre part, s'il n'y a «rien à redire», peut-être y a-t-il «tout à dire», et donc, avant la «redite», il y a le discours... S'offrir ce «champ de parole» est en soi une réjouissance !

Qu'y avait-il dans ta vie numérique avant le 4 octobre 2012 ?

Avant le 4 octobre 2012, il n'y avait pas de blog, il y avait de nombreuses correspondances électroniques privées, et parfois quelques lettres ouvertes transmises à mes proches. Ma vie numérique à proprement parler est née un jour d'automne, voilà trois ans...

Est-ce indiscret de te demander qui t'a dit : «tu devrais tenir un blog» ? Dans quel contexte ce conseil t'a-t-il été offert ?

Jolie question, et pour moi l'occasion de faire un bond en arrière dans le temps ! Cette phrase, ou plutôt ce conseil, je l'ai entendu à plusieurs reprises. Des amis, réceptionnaires de mes missives ou autres tribunes, ont été assez nombreux pour me pousser vers cette voie. La première fois, ce fut en réponse d'un «billet» envoyé par mail groupe à mes proches, donnant mon point de vue sur la décision de Bush, en février 2003, de partir en guerre contre l'Irak. J'avoue que pour répondre à cette interview, j'ai relu la lettre en question, et je suis peinée de me rendre compte que ce texte n'a pas pris une ride...

La Légion d'Honneur a-t-elle été légitimement attribuée à cette personne bienfaitrice de l'Humanité qui a rendu ton blog possible ?

:)

J'ai lu ta rubrique «à propos» les yeux embrouillés par les larmes devant cette humanité «en ce qu'elle a de beau, de grand, et de bon». As-tu prévu des groupes de parole pour tes fans subjugués par la beauté de ton blog ?

Mon blog n'est pas «beau», ce sont toutes les âmes qui en jaillissent qui le sont ! C'est cette humanité parfois un peu troublée, qui est belle, et grande, et que l'on doit célébrer !

3/03/2015, «Pour un peu d'amour», billet où l'anaphore «je me souviens» réjouit l'âme du lecteur.As-tu conscience qu'un billet comme celui-ci devrait être remboursé par la sécurité sociale ?

Pour un peu d’amour
Parfois, le bain d’humanité dans lequel nous trempons me semble plus froid qu’à l’accoutumée, et il m’est donc plus difficile d’y prendre ma place.
rienaredire.wordpress.com

J'ai conscience que nous avons tous la tentation du sombre, et si, par mes petites bafouilles, j'arrive, ne serait-ce qu'un instant, à donner une perspective plus douce de la lecture de notre monde à un seul lecteur, alors j'aurais agi. Dans le sens qui me semble le meilleur.

Dans ton billet «l'urgence du voyage», tu écris : «Un jour, l'amoureux et moi échangions au sujet d'Emmanuel Kant...» ; quand as-tu découvert que tu es sapiosexuelle ?

De l’urgence du voyage
Lecteur, aimes-tu voyager ? Si tu es ici, en train de voguer dans mes mots, sans doute as-tu accepté le billet que je t’ai tendu...
rienaredire.wordpress.com

Nous rentrons là dans le domaine de l'intime ! Pour te répondre tout à fait franchement, je crois que le plaisir de la connaissance a toujours été présent dans ma vie. Mais celui-ci n'est que partie d'un grand Tout, qui embrasserait une forme d'appétence vitale plus générale. Sentir le monde, le ressentir, croquer dedans, le comprendre, tout cela tend vers une même envie de lui et de s'inscrire en son sein.

Tu n'ignores pas que la publication de ton interview dans Désinformations.com va t'apporter des milliers de fans heureux de découvrir la beauté du monde grâce à toi. Comment t'organiseras-tu pour répondre à leur soif de beauté quotidienne ?

Je comptais justement employer Maître Roger à cette fin... (Ton contrat est d'ores et déjà prêt et attend ton illustre signature !)

Depuis que tu connais Maître Roger, comment ta vie s'est-elle métamorphosée ?

Sans Maître Roger, je crois que j'aurais définitivement cessé de lire des horoscopes. Et je n'aurais jamais connu les véritables vertus des bisous dans le cou des filles.

Si Maître Roger t'invite à dîner (avec l'amoureux parce que dîner en discutant de Kant, c'est si bon), quel sera le menu ?

Si Maître Roger m'invite, je lui laisserai le loisir de choisir le repas. J'apporterai quelques sourires et beaucoup de bienveillance. Si Maître Roger accepte en retour mon invitation, je choisirai des plats de fêtes, des légumes de saison, des fruits engorgés de soleil, des desserts plus doux que des bisous, et de très jolis vins, qui dansent dans les verres et dans le coeur des convives.

Et Ulysse* dans tout ça ? [*celui qui a fait un beau voyage]

Aaaaah... Ulysse... Puisse-t-il à jamais être heureux !

 

avant...

Link Eole, elfe et twitto
Noix de cajou, Zelda, Bouille d'Amour, Culture Pub... du droit, aussi, et des cygnes... et tout ça à fond, bien évidemment

après...

Émilie interviewée 7 ans après
Après une première interview en 2015 dans le blog suprême, Émilie a-t-elle vraiment rien à (re)dire ? Le blogueur suprême a mené l'enquête
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